1. |
Les non-dits
04:33
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LES NON-DITS (Paroles: Vincent BOUDET/ Musique: Brice et Vincent BOUDET)
Qu’ils sont légers ces jolis mots
qu’ils soient gros ou sortis du dico
Discrets, maniables en vers ou en fable Prêts à jaillir de mon sac à dos
mais qu’il est lourd dans mon cageot
Ce lot de non-dits est en kilos
C’est encombrant j’en ai plein les bras
de ces riens, de ces choses qu’on ne dit pas
On connait la puissance du verbe moins celle du silence celle qui les force à se taire, le vide comme sentence l’absence d’une vie, un compte à rebours sans tic-tac
le check-up impeccable d’un hypocondriaque
une séquelle sans blessure, une conséquence sans cause un mic-mac de toujours qui te susurre sans pause
« j’ai un truc à te dire mais on verra plus tard »
le non-dit est trouillard, jamais ne se déclare
il revient, pernicieux, en angoisse au plumard
il bondit sur ton lit et devient criard,
se traduit en pleine nuit en insomnie notoire
Et tu recraches dans tes textes tout plein d’idées noires
c’est un cadeau de tes proches, pensant que se taire vaut mieux qu’un reproche
c’est un baiser de la mort, un trompe l’amour, car les mots ça rapproche et ne font pas demi-tour
Qu’ils sont légers ces jolis mots
qu’ils soient gros ou sortis du dico
Discrets, maniables en vers ou en fable Prêts à jaillir de mon sac à dos
mais qu’il est lourd dans mon cageot
Ce lot de non-dits est en kilos
C’est encombrant j’en ai plein les bras
de ces riens, de ces choses qu’on ne dit pas
Et c’est la chute lorsque l’on conscientise
Qu’on se taise à jamais ou c’est le drame
Seules les blessures qui saignent cicatrisent
Pour mesurer la cause d‘une tristesse on n’analyse pas les larmes le poids du mutisme pourtant ne pèse pas un gramme
Motus et bouche couse: une maladie de l’âme Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire Parfois c’est le prix du calme qui amène au pire J’distingue les bavardages des discussions,
les moments de rémission et les mensonges par omission J’en veux pas aux miens, je vis avec
mais si je ne parle pas c’est un échec
Circonspect, je lègue à ma feuille
l’héritage que je porte qu’il trouve un accueil
Puissent mes proches butiner dans mon jardin discret Faire de mon coeur un livre ouvert sans aucun secret
Qu’ils sont légers ces jolis mots
qu’ils soient gros ou sortis du dico Discrets, maniables en vers ou en fable Prêts à jaillir de mon sac à dos
mais qu’il est lourd dans mon cageot
Ce lot de non-dits est en kilos
C’est encombrant j’en ai plein les bras
de ces riens, de ces choses qu’on ne dit pas
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2. |
Un égal Zéro
05:55
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1=0 (Paroles et musique: Vincent BOUDET)
Lorsque je croise vos yeux
Quand je devine vos voix
Je deviens moins vieux, moins vétilleux Lorsque je vois vos yeux
Quand j’entends vos voix
Tout est merveilleux
Je deviens un peu plus moi...
J’ai toujours un pied dans le cerceau J’ai toujours une main sur le gerseau J’ai toujours un œil sur le berceau
Si tu calcules bien 1=0
J’ai toujours une idée dans le cerveau
J’ai toujours un œil sur le verso
Si je suis seul, c’est un trompe l’œil, car 1=0
Finalement qui suis-je si vous n’êtes pas ?
Je vacille sur le fil d’une vie où il faut marcher au pas
Vous êtes la douceur de ces brindilles
Un bonheur naturel tellement fragile
Qui me chuchote à l’oreille des promesses indociles
Que tout ce qui est simple n’est pas imbécile
A la loupiote le soleil brule la rétine
La chaleur de la vie est parfois dans la bruine
Je crie dans le bruit en milieu hostile
Se faire entendre est il plus simple par le stylo bille ?
Je gratte et j’égratigne ces cicatrices indélébiles
J’ suis ce gars triste un peu débile qui scrute ces doutes et se résigne Je n’suis plus sûr de rien quand mon cœur est fébrile
Vous me tendez ces liens ceux de notre famille
Lorsque je croise vos yeux
Quand je devine vos voix
Je deviens moins vieux, moins vétilleux Lorsque je vois vos yeux
Quand j’entends vos voix
Tout est merveilleux
Je deviens un peu plus moi...
J’ai toujours un pied dans le cerceau J’ai toujours une main sur le gerseau J’ai toujours un œil sur le berceau
Si tu calcules bien 1=0
J’ai toujours une idée dans le cerveau
J’ai toujours un œil sur le verso
Si je suis seul, c’est un trompe l’œil, car 1=0
Je peux rêver de presqu’île, Cauchemarder de cercueil, M’inventer un exil Somatiser un deuil
Tout me ramène à vous, remède anti carcéral
Vous faites sauter les serrures de ma prison viscérale
Chez MOI c’est chez NOUS
Si c’est TOI c’est que c’est MOI, si c’est VOUS
C’est que c’est JE, tout cela n’est que pronominal
Mon moral, mes douleurs abdominales
Mon bagou, mes angoisses, mon air jovial
Tout cela mis bout à bout
Ne compte pas si c’est sans vous
Vous êtes le sucre je suis le sur, ma vie est aigre doux
1 c’est personne, ce sont nos autres qui comptent
Si quelque chose me dompte, c’est la folie la plus prompte Et plus je me raisonne,
Plus c’est facile
Vous comptez comme personne,
Vous ma famille
Lorsque je croise vos yeux
Quand je devine vos voix
Je deviens moins vieux, moins vétilleux Lorsque je vois vos yeux
Quand j’entends vos voix
Tout est merveilleux
Je deviens un peu plus moi...
J’ai toujours un pied dans le cerceau J’ai toujours une main sur le gerseau J’ai toujours un œil sur le berceau
Si tu calcules bien 1=0
J’ai toujours une idée dans le cerveau
J’ai toujours un œil sur le verso
Si je suis seul, c’est un trompe l’œil, car 1=0
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3. |
Au théâtre des massacres
03:14
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AU THEATRE DES MASSACRES (Paroles : Vincent BOUDET - Musique: Brice BOUDET)
Je suis planté là, à vouloir jouer les premiers rôles éternel candidat sur un piédestal une simple babiole Mon drapé est ma camisole,
au pied de l’escalier je récite et fais fi des didascalies sans que rien ne me déboussole
l’émotion figée par le ciment qui me colle
je suscite moins d’attrait que le discobole
je suis une bricole loin des planches qui marmonne des fariboles
J’suis au fond du théâtre, j’sui de marbre face aux autres car s’il fallait se battre, j’tiendrai la dragée haute
en répliquant au psychiatre la tragédie qu’on me cause ils sont au fond de la salle donc ce n’est pas leur faute au théâtre des massacres les comédiens explosent
mais comme je suis en plâtre ça ne fait quand je saute...
Ce soir, il y aux grand spectacle, l’agent m’époussette il est mon seul contact
j’ai le traque je le confesse il me faudrait un divan
que ma frustration fasse place à un statut plus vivant moi, la statue, passée de l’asile au couvent
des artistes émouvants symbole navrant
dorénavant il est 20 heures le public se vautre
dans l’entrée une affiche de Sartre l’enfer c’est les autres
J’suis au fond du théâtre, j’sui de marbre face aux autres car s’il fallait se battre, j’tiendrai la dragée haute
en répliquant au psychiatre la tragédie qu’on me cause ils sont au fond de la salle donc ce n’est pas leur faute au théâtre des massacres les comédiens explosent
mais comme je suis en plâtre ça ne fait quand je saute...
C’est ma millième, à mes pieds l’assemblée s’amoncelle
mais qu’on ne se méprenne mon public est circonstanciel
les secondes s’égrainent, les gradins s’ouvrent
j’entends les violoncelles, leurs dédains me consternent
abandonné à mon destin je suis une doublure qui constelle et qui voit sa fin au ciel, je comprends cette dernière scène
dans la foule tout se chamboule , je distingue trois cagoules...
J’suis au fond du théâtre, j’sui de marbre face aux autres car s’il fallait se battre, j’tiendrai la dragée haute
en répliquant au psychiatre la tragédie qu’on me cause ils sont au fond de la salle donc ce n’est pas leur faute au théâtre des massacres les comédiens explosent
mais comme je suis en plâtre ça ne fait quand je saute...
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4. |
Au rythme de mon pouls
02:54
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AU RYTHME DE MON POULS (Paroles: Vincent BOUDET/ Musique: Brice BOUDET)
Sur la civière je gigote
Y’a des lumières qui clignotent
C’est ma misère qui me grignote
La voix de l’infirmière me ravigote
Confettis, serpentins, j’ai sorti la panoplie
ressers un p’tit p’tain j’ai la pêche ce soir
au placard, idées noires et cafard
le silence ferait pas un pli face au vacarme
ma caverne d’habitude si terne
des bouteilles qui pourraient remplir toute une citerne
une guirlande ferait passer des messies en lanterne
j’ai des litres à faire pâlir mes cernes
Qu’on m’interne, qu’on m’accuse de balivernes!
C’soir, je mets mes rêves sur la balançoire et j’pousse derrière
Histoire de croire ce que raconte ma bière
Un coma idyllique mes rêves ne se comptent pas en Smic
Chamboulons ce chaos social sismique
où j’suis à coté de la plaque, j’tombe dans l’arrière boutique
ma réalité est éthylique…
Sur la civière je gigote
L’ambulancière me sangle comme un fou
Y’a des lumières qui clignotent
Sirènes et gyrophares au rythme de mon pouls
C’est ma misère qui me grignote
je tangue de solitude comme un fou
La voix de l’infirmière me ravigote
Alarmes et Klaxons au rythme de mon pouls
Que le carrelage est froid, ma tête a tourné
tout étourdi, maintenant je souris, des regards sournois parfois inquiets
je ne reconnais pas ces invités autour de moi
La fête aurait-elle mal tournée? Car s’installe un grand effroi
quand j’comprends ce que déguise cette journée que les costumes n’en sont pas…
Cette situation a l’air insolite
Moi qui croyais avoir les reins solides
Dans mon naufrage, j’ai bien navigué de festivités en absurdités
Fatigué, au loin des voix évoquent mon état critique
Une dernière fois avant la mort clinique
Offrez-moi des stroboscopes, des boites à rythmes…
Sur la civière je gigote
L’ambulancière me sangle comme un fou
Y’a des lumières qui clignotent
Sirènes et gyrophares au rythme de mon pouls
C’est ma misère qui me grignote
je tangue de solitude comme un fou
La voix de l’infirmière me ravigote
Alarmes et Klaxons au rythme de mon pouls
De la raison à la folie, de la vie à la mort
De l’amour au grand vide
De l’espoir au grand trou noir
Un abreuvoir, un vide
Un grand écart entre la tête et le corps…
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5. |
Mets-y
02:10
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METS-Y (Paroles: Vincent BOUDET / Musique: Brice BOUDET)
Ma vie, j’y mets, tout ce qui me fascine
mets-y d’la vie pour te la rendre facile
évidemment aussi je vacille
pas d’rôle de façade
on va t’dire il faut que tu rendes une belle copie
apprends parfois a n’etre pas sage
quand le monde façonne des être dociles
on condamne le réel quand c’est l’utopie qu’on soupçonne
et on traite les vies comme une feuille qu’on tamponne
Ma vie j’y mets tout ce qui me passionne
Mets-y du rêve vas y papillonne !
tout cela n’est finalement qu’une passade
un labyrinthe, un passage où souvent on tâtonne
garde cet appétit, tes yeux de petit, ce regard qui pétille
toute cette empathie sans contrepartie…c’est ça la vie…
Ma vie, j’y mets, tout ce qui me fascine
Mets-y d’la vie pour te la rendre facile
Ma vie j’y mets tout ce qui me passionne
Mets-y du rêve vas y papillonne !
Ma vie j’y mets du doute
mets-y des points d’interrogation jusqu’à l’absoute
questionner n’a rien d’absurde
même s’il trouve l’écho d’une prière au fond de l’abside
Crois en ton futur!
Continue à être candide, apprends à te méfier
Ne commets pas d’infanticide, retiens l’enfant que tu étais
Ma vie j’y mets un peu mes racines,
Mets-y des fleurs pour la rendre câline
Espère te tromper du mieux possible
comme ton père espère que le parfait est perfectible
Mais sache aussi célébrer l’ordinaire
Caresse l’insignifiant saisis les courants d’air
Cours après le vent,
Courir après les gens c’est des jeux de grands
ma vie j’y mets un peu d’aigreur
mets-y du coeur pour la rendre meilleure
Ma vie, j’y mets, tout ce qui me fascine
Mets-y d’la vie pour te la rendre facile
Ma vie j’y mets tout ce qui me passionne
Mets-y du rêve vas y papillonne !
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6. |
Fantôme
03:34
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FANTÔME (Paroles: Vincent BOUDET/ Musique: Brice BOUDET)
quelle est cette force qui nous anime?
je souffle, je suis debout
Quel mal féroce peut nous miner ?
quand vient l’heure de l’ultime rendez-vous
Secouer le torse réanimer
quitter son corps dans un dernier remous
mais qu’est ce qui fait que l'âme se ramène
ou bien qu’elle musarde dans le suprême
je suis fébrile, j’ai pas les mots
je suis humain c’est mon défaut..
T’es à côté d’moi
Un frisson, ta présence me parcourent
Les jours où je te perçois
Dis-moi où est ce pays où les fantômes sont rois
T’es à côté d’moi
Un frisson, ta présence me parcourent
Les jours où je te perçois
Dis-moi où est ce pays où les fantômes sont rois
L’as tu vu ce long tunnel
Cette lumière continuelle …
Qui brûle les prunelles
Moi je gravite dans les ruelles
Dans une réalité cruelle
Où les horizons sont façonnés à la truelle
Un résidu, un individu
Qui, pour se rassurer part en quête de spirituel
Je n’suis qu’un homme, je suis un corps
Je suis une âme, es-tu encore ?
La tristesse est mon décor
J’suis incolore depuis ta mort
T’es à côté d’moi
Un frisson, ta présence me parcourent
Les jours où je te perçois
Dis-moi où est ce pays où les fantômes sont rois
T’es à côté d’moi
Un frisson, ta présence me parcourent
Les jours où je te perçois
Dis-moi où est ce pays où les fantômes sont rois
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7. |
Un rien planant
03:51
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UN RIEN PLANANT (Paroles et Musique: Vincent BOUDET)
Je suis seul à attendre la belle...
Je suis seul à attendre la belle...
Je suis seul sur un banc à attendre la belle
J’suis jamais dans les temps donc je mange des bonbons à la pelle
On est en fin de troisième, c’est la fin du printemps
Au seuil de l’été, on est une vingtaine bientôt plus des enfants
Au final que fête t-on ? nos sourires carpe diem
au gout de sucre le sacre d’une jeunesse suprême
La musique est sans rimes pathétiques
pourtant le moment poétique
Quand tu danses, tout se sublime
Plus je pense plus j’me supprime
Je plane à chacun de tes mouvements
Comment happer ton regard au bon moment?
Comment t’exister?
J’suis trop maladroit pour faire le pitre
Trop émotif pour jouer le romantique
Trop objectif pour influer ton libre arbitre
Résigné, j’m’enfile un ultime arlequin et là ta main me retient
Ce soir là, nous étions vingt et un
Un ange et vingt futurs lycéens
Ton regard me tournait la tête
alors on a quitté la fête
On s’est mis à marcher, dépassé le ponton
j’n’ai jamais été aussi charmé par Gallardon
au coin d’une rue , j’n ‘étais plus sur la touche
j’ai gouté ta bouche, j’n’étais plus à la rue…
Loin de ma corbeille de friandises,
J’atteins la plénitude tant tes baisers me caramélisent
Loin de ma solitude, les jambes en coton et la béatitude
gomment mes inquiétudes le temps de cette douce interlude
Quelle succulente magie, je savoure ton amour le coeur guimauve
Tout vient à point parfois même à celui qui n’ose
qui n’a de courage que pour piocher quelques dragées roses
qui n’ose draguer, braver, brailler, briller, parler et se demande souvent s’il dérange
à l’écart les question étranges car les anges peuvent aussi être gourmandes
je ne suis plus seul, je contemple la belle
c’est bientôt l’été et je mange des bonbons à la pelle…
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